La banque centrale iranienne, l'autorité monétaire qui contrôle le rial iranien et la politique financière du pays. Elle est devenue l'un des acteurs les plus étranges du monde crypto : interdite d'admettre les cryptomonnaies, elle en craint pourtant l'usage massif. Alors qu'elle a officiellement interdit les échanges de crypto en 2021, des millions d'Iraniens utilisent Bitcoin et USDT chaque jour pour acheter du pain, payer le loyer, ou envoyer de l'argent à l'étranger. Pourquoi ? Parce que le rial a perdu plus de 90 % de sa valeur depuis 2018, et que les banques traditionnelles sont coupées du système financier mondial par les sanctions.
La banque centrale iranienne, l'autorité monétaire qui contrôle le rial iranien et la politique financière du pays n'a pas pu arrêter cette fuite vers le numérique. Elle a même dû créer sa propre version de stablecoin, le e-rial, pour tenter de récupérer le contrôle. Mais personne ne l'utilise. Les gens préfèrent l'USDT, qui garde sa valeur, même si c'est illégal. Et les plateformes P2P ont explosé : des particuliers vendent des cryptos contre des rials en cash, dans des parkings, des cafés, ou par messagerie. C'est une économie parallèle, vivante, et totalement hors de portée de la banque centrale.
Les sanctions économiques, des mesures imposées par les États-Unis et l'Union européenne pour isoler l'Iran financièrement ont forcé les Iraniens à inventer leur propre système financier. Pas de SWIFT ? Pas de problème. Ils utilisent des applications locales pour échanger des cryptos entre eux. Pas de banque étrangère ? Ils paient les fournisseurs avec des stablecoins. C’est l’inverse de ce qu’on voit ailleurs : là où les gouvernements essaient d’encadrer la crypto, en Iran, c’est le peuple qui l’a prise en main parce que le système officiel a échoué.
La rial iranien, la monnaie nationale en chute libre, dévaluée par l’inflation et les sanctions n’est plus qu’un outil de spéculation pour les riches, et une arme de destruction économique pour les classes moyennes. Les cryptomonnaies, elles, sont devenues une question de survie. Ce n’est pas une mode. Ce n’est pas un pari. C’est la seule façon de garder son argent, ses économies, et sa liberté.
Quand vous lisez les articles ci-dessous, vous allez voir comment les Iraniens contournent les interdictions, comment les plateformes P2P sont devenues des banques de facto, et pourquoi les stablecoins sont plus fiables que les banques locales. Vous verrez aussi comment cette lutte silencieuse entre une banque centrale en difficulté et une population déterminée pourrait bien devenir un modèle pour d’autres pays en crise.
Depuis 2025, la Banque centrale iranienne oblige tous les mineurs de cryptomonnaies à vendre 100 % de leur production à l'État à un prix fixe très bas. Une politique draconienne pour contourner les sanctions, mais qui écrase les particuliers.