Interdiction des cryptomonnaies : quand les pays bloquent la blockchain

Une interdiction des cryptomonnaies, une décision légale qui bloque l’usage, l’échange ou la détention de monnaies numériques par les citoyens ou les institutions. Ce n’est pas une simple règle technique — c’est un choix politique qui touche à la souveraineté monétaire, à la liberté financière, et parfois à la survie des gens. Dans certains pays, on vous interdit d’acheter du Bitcoin. Dans d’autres, on vous oblige à vendre tout ce que vous minez à l’État, à un prix dérisoire. Ce n’est pas la même chose. Et pourtant, les deux relèvent de l’interdiction, une mesure légale qui limite ou élimine l’accès aux actifs numériques.

Prenez la Bolivie, un pays d’Amérique du Sud qui a interdit les cryptomonnaies pendant dix ans avant de les légaliser en 2024. Pendant une décennie, les Boliviens ne pouvaient pas utiliser ni même posséder des crypto. Aujourd’hui, ils utilisent surtout des stablecoins pour payer leur loyer ou acheter à manger, parce que leur monnaie nationale vaut presque rien. Leur interdiction n’a pas arrêté l’usage — elle l’a poussé dans l’ombre. Et quand elle a été levée, ce n’était pas par générosité : c’était parce que les gens avaient déjà trouvé un moyen de survivre sans banque.

Regardez du côté de l’Iran, un pays où la banque centrale oblige les mineurs à vendre 100 % de leur production de cryptomonnaies à l’État, à un prix fixe bien en dessous du marché. Là, ce n’est pas une interdiction pour protéger les citoyens. C’est une interdiction pour les exploiter. Les mineurs ne peuvent pas vendre leurs Bitcoins sur Binance ou Coinbase. Ils doivent les donner à l’État, qui les revend à l’étranger pour contourner les sanctions. Ce n’est pas une régulation. C’est un vol organisé.

Et pourtant, dans d’autres pays comme le Japon ou la Suisse, on impose des licences strictes, des cadres légaux qui encadrent les échanges et les garde-fous pour les utilisateurs, sans jamais les interdire. Le Japon exige des capitalisations minimales, des audits annuels, et une séparation stricte des fonds clients. La Suisse permet aux banques comme Sygnum de proposer des services de garde et de staking avec une transparence totale. Ce n’est pas de l’interdiction. C’est de la régulation intelligente.

Les interdictions ne sont jamais neutres. Elles révèlent qui a peur de qui. Quand un pays interdit les crypto, c’est souvent parce qu’il ne contrôle plus la monnaie. Quand il les laisse vivre, c’est parce qu’il a compris que la blockchain ne peut pas être arrêtée — seulement canalisée. Ce que vous trouverez ici, ce ne sont pas des articles sur des projets de tokens. Ce sont des reportages sur des États qui ont choisi de réprimer, de contrôler, ou d’accepter. Des histoires de gens qui ont survécu malgré les interdictions. Des cas concrets de comment la technologie résiste aux lois. Et ce que ça signifie pour vous, même si vous n’habitez pas dans ces pays.

Mary Rhoton 2 novembre 2025 11

En 2025, la Thaïlande a interdit les plateformes P2P étrangères de crypto pour lutter contre les escroqueries et le blanchiment d'argent. Seules les plateformes locales agréées sont légales. Voici ce que cela signifie pour les utilisateurs et les entreprises.