Nigeria crypto: régulation, airdrops et défis du marché blockchain

Le Nigeria, un des marchés de cryptomonnaies les plus dynamiques d’Afrique, où des millions de personnes utilisent le Bitcoin pour contourner les restrictions bancaires et envoyer de l’argent à l’étranger. Aussi connu sous le nom de hub crypto africain, le Nigeria a vu son adoption de la blockchain exploser depuis 2020, malgré une régulation souvent contradictoire.

La Banque centrale du Nigeria, une institution qui a interdit les transactions bancaires avec les échanges de crypto en 2021, puis les a partiellement rétablies sous pression du marché continue de fluctuer entre répression et acceptation. En 2025, les entreprises locales doivent se conformer à des règles de connaissance du client plus strictes, mais les plateformes P2P prospèrent toujours, souvent hors du contrôle officiel. Ce n’est pas un hasard si les Nigérians sont parmi les plus gros acheteurs de Bitcoin au monde — ils n’ont pas d’autre choix. Les transferts d’argent internationaux coûtent cher, les taux de change sont instables, et les cryptos offrent une échappatoire réelle.

Le marché des airdrops, un terrain miné en Nigeria, où des projets sans fondement promettent des jetons gratuits en échange de données personnelles ou de paiements d’inscription, est particulièrement actif. Des centaines d’offres frauduleuses utilisent le nom de CoinMarketCap, Binance ou même des projets locaux pour tromper les nouveaux venus. Beaucoup croient encore que "gratuit" signifie "légitime". Ce n’est pas le cas. Les escroqueries sont si nombreuses qu’elles ont créé une méfiance généralisée — même envers les projets sérieux.

La régulation, les arnaques, l’adoption massive : le Nigeria est un microcosme du Web3 en pleine croissance, mais aussi de ses dangers. Ce que vous trouverez ici, ce ne sont pas des articles de fond sur la technologie blockchain. Ce sont des reportages concrets sur ce qui se passe réellement dans les rues de Lagos, sur les groupes Telegram, et dans les applications P2P que les Nigérians utilisent chaque jour. Des airdrops qui disparaissent, des échanges fermés, des lois qui changent d’un mois à l’autre — tout est ici, sans filtre.