Comment Bitcoin permet aux importations en Iran malgré les sanctions
Mary Rhoton 10 novembre 2025 16

Calculateur d'importation en Bitcoin pour l'Iran

Calculateur d'importation en Bitcoin

Entrez le montant en Bitcoin que vous souhaitez utiliser pour une importation en Iran. Le calculateur est basé sur les données réelles de l'article et vous montrera la valeur en dollars américains, l'énergie nécessaire pour miner ce Bitcoin, et l'impact potentiel sur l'électricité nationale.

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Selon les données de l'article, chaque Bitcoin miné en Iran coûte moins de 2 cents en électricité. Avec le montant que vous avez entré, cela représenterait l'équivalent d'approvisionnement électrique pour foyers iraniens.

Note: En 2024, l'Iran a consommé plus de 4,18 milliards de dollars en crypto-monnaies pour ses importations. Les mines consomment une quantité équivalente à celle d'une petite ville (175 mégawatts), ce qui entraîne des coupures électriques quotidiennes dans les grandes villes.

Comment Bitcoin permet aux importations en Iran malgré les sanctions

En 2025, l’Iran est l’un des rares pays au monde où les entreprises peuvent légalement acheter des biens à l’étranger en utilisant du Bitcoin. Pas par choix, mais par nécessité. Les sanctions internationales ont coupé le pays des systèmes bancaires traditionnels. Les transferts en dollars sont bloqués. Les cartes de crédit ne fonctionnent plus. Les banques occidentales refusent tout lien avec les entreprises iraniennes. Alors, que font les importateurs ? Ils tournent vers le Bitcoin.

Le gouvernement iranien n’a pas choisi le Bitcoin parce qu’il croit en la décentralisation. Il l’a adopté parce qu’il n’a pas le choix. Depuis 2020, les autorités ont mis en place un système rigide, mais efficace : les mines de Bitcoin sont autorisées, les paiements internes sont interdits, et les crypto-monnaies ne peuvent être utilisées que pour les transactions d’importation. C’est une règle simple : tu mines, tu vends tes bitcoins à l’État, et l’État te donne les devises pour acheter des machines, des médicaments ou des pièces détachées à l’étranger.

Un système contrôlé par l’État

La Banque centrale d’Iran (CBI) est le seul intermédiaire autorisé. Toute crypto qui quitte le pays doit passer par elle. Les mines doivent être enregistrées, supervisées, et elles doivent vendre leurs bitcoins à des entités étatiques. Les particuliers ne peuvent pas acheter de Bitcoin pour importer eux-mêmes. Ce n’est pas une révolution financière : c’est une opération d’État.

Les mines sont concentrées dans des zones industrielles, souvent contrôlées par des groupes liés à la Garde révolutionnaire. Un site à Rafsanjan, dans la province de Kerman, consomme 175 mégawatts d’électricité - autant qu’une petite ville. L’électricité est subventionnée, presque gratuite. Les entreprises privées ne peuvent pas accéder à ces tarifs. Seuls les acteurs proches du pouvoir le peuvent.

Le ministère de l’Énergie attribue les quotas d’électricité. La police cybernétique (FATA) surveille les transferts. Les mines doivent enregistrer chaque bitcoin sortant. Il n’y a pas de cryptomonnaie libre ici. Il y a seulement une cryptomonnaie contrôlée.

Les chiffres qui parlent

En 2024, plus de 4,18 milliards de dollars de crypto-monnaies ont quitté l’Iran. C’est une hausse de 70 % par rapport à l’année précédente. Le pays produit près de 5 % de tous les nouveaux bitcoins mondiaux. Il y a plus de 10 000 mines officielles en activité. Près de 90 échanges sont autorisés, mais seulement pour les transactions d’importation.

Les entreprises iraniennes ont utilisé Binance pour effectuer plus de 8 milliards de dollars de transactions depuis 2018. C’est un chiffre énorme, surtout quand on sait que les banques traditionnelles les ont exclus du système. Ces transactions ne sont pas des opérations clandestines : elles sont encadrées par un cadre légal qui n’existe nulle part ailleurs.

En août 2023, l’Iran a effectué sa première importation officielle en crypto : 10 millions de dollars de matériel médical achetés à l’étranger, payés en Bitcoin. Ce n’était pas un test. C’était une déclaration. L’Iran ne veut plus dépendre du dollar. Il veut construire son propre système.

Fonctionnaire étatique contrôle les flux de Bitcoin vers la Russie et la Chine, tandis que des citoyens vivent dans l'obscurité.

Le coût caché : l’électricité

Chaque bitcoin miné en Iran coûte moins de 2 cents en électricité. C’est l’un des tarifs les plus bas du monde. Mais ce n’est pas un avantage pour les citoyens. C’est un vol.

Les centrales électriques sont surchargées. Les coupures de courant sont quotidiennes dans les grandes villes. Les hôpitaux fonctionnent à l’énergie de secours. Les usines ferment. Les familles passent des jours sans lumière.

Des investigations montrent que les mines de la Garde révolutionnaire et des fondations religieuses comme Astan Quds Razavi consomment des quantités d’électricité qui ne sont pas comptabilisées. Elles ne paient pas. Elles ne sont pas inspectées. Elles ont des générateurs dédiés. Elles ont des gardes armés. Ce n’est pas une entreprise. C’est un cartel.

En 2021, le gouvernement a arrêté des mineurs illégaux qui utilisaient l’électricité résidentielle subventionnée. C’était un signal : l’État ne veut pas que les citoyens minent. Il veut tout contrôler. Les mineurs privés sont punis. Les mineurs de l’État sont protégés.

Le commerce avec les pays sanctionnés

L’Iran n’utilise pas le Bitcoin pour acheter des iPhones ou des voitures allemandes. Il l’utilise pour acheter ce dont il a besoin pour survivre : des pièces pour les avions, des médicaments, des équipements médicaux, des composants pour les centrales nucléaires.

Et il échange ce Bitcoin contre d’autres pays aussi isolés. La Russie est le principal partenaire. Un accord bilatéral sur les crypto-monnaies a été signé en 2018. Depuis, les échanges entre les deux pays se font en Bitcoin, en Ethereum, ou en monnaies numériques nationales. La Chine, la Turquie et l’Inde sont aussi de plus en plus impliquées.

Les contrats intelligents sont utilisés pour éviter les intermédiaires. Les transactions sont enregistrées sur la blockchain. Les sanctions ne peuvent pas les bloquer. Les banques ne peuvent pas les surveiller. C’est un système invisible pour les États-Unis et l’Union européenne.

Un travailleur regarde un prix de Bitcoin qui chute, tandis qu'on lui remet un respirateur importé grâce à la cryptomonnaie.

Les limites du système

Le Bitcoin ne résout pas tout. Il ne rend pas l’Iran riche. Il ne remplace pas les banques. Il ne stabilise pas la rial. Il ne fait que détourner les sanctions.

Le prix du Bitcoin est volatile. Une entreprise peut acheter une machine en Bitcoin, et en deux semaines, la valeur de cette crypto chute de 30 %. L’État ne garantit pas les taux de change. Les entreprises doivent absorber les pertes.

La technologie est complexe. Beaucoup de petites entreprises n’ont pas les compétences pour gérer des portefeuilles sécurisés. Les hackers ciblent les échanges. Les erreurs de clés privées coûtent cher.

Et puis, il y a la pression internationale. Les États-Unis ont sanctionné plusieurs échanges iraniens. Ils ont pressé les fournisseurs de matériel minier (comme les fabricants chinois d’ASIC) de ne plus vendre à l’Iran. Les sanctions sont plus dures chaque année.

Quel avenir pour le Bitcoin en Iran ?

En 2025, le système fonctionne. Mais il est fragile. Il dépend de l’électricité, de la stabilité politique, et de la capacité à contourner les sanctions technologiques. Si l’Iran perd son accès aux composants électroniques, ou si les tarifs d’électricité augmentent, le modèle s’effondre.

Le gouvernement le sait. Il investit dans des centres de recherche sur les monnaies numériques nationales. Il explore des solutions hybrides : des crypto-monnaies contrôlées par l’État, des versions locales du Bitcoin. Il veut contrôler la technologie, pas seulement l’utiliser.

Le Bitcoin en Iran n’est pas une révolution. C’est une adaptation. Une réponse pragmatique à un blocus. Il ne change pas le système financier mondial. Il le contournait. Et tant que les sanctions resteront, ce système restera en place.

Les Iraniens ne se servent pas du Bitcoin pour devenir riches. Ils l’utilisent pour survivre. Pour acheter un respirateur. Pour réparer un train. Pour garder leur usine en marche. Ce n’est pas du financement. C’est de la survie.

Pourquoi l’Iran autorise-t-il le minage de Bitcoin mais interdit-il les paiements en crypto ?

L’Iran autorise le minage parce qu’il peut contrôler la production et vendre les bitcoins à l’État pour financer les importations. Il interdit les paiements internes pour éviter la fuite de capitaux, la dévaluation de la rial et la perte de contrôle sur la monnaie. Le système est conçu pour que le Bitcoin serve uniquement les objectifs économiques de l’État, pas les citoyens.

Le Bitcoin permet-il vraiment de contourner les sanctions occidentales ?

Oui, mais de manière limitée. Les transactions en Bitcoin ne passent pas par SWIFT ou les banques occidentales, donc elles sont plus difficiles à bloquer. Cependant, les échanges comme Binance peuvent être sanctionnés, et les fournisseurs étrangers refusent souvent les paiements en crypto pour éviter les représailles. Le Bitcoin contourne les banques, mais pas toujours les entreprises.

Qui contrôle les mines de Bitcoin en Iran ?

Les mines les plus grandes sont contrôlées par la Garde révolutionnaire, des fondations religieuses proches du pouvoir, ou des entreprises liées à l’État. Les mines privées existent, mais elles sont surveillées, taxées, et souvent forcées de vendre leurs bitcoins à l’État. Le pouvoir est concentré dans les mains de ceux qui ont accès à l’électricité bon marché et à la protection politique.

Les citoyens iraniens peuvent-ils utiliser le Bitcoin pour acheter à l’étranger ?

Non. Les particuliers ne peuvent pas acheter de Bitcoin pour des importations personnelles. Le système est réservé aux entreprises autorisées par l’État. Les citoyens ne peuvent pas contourner les règles. Même si certains le font illégalement, ils risquent de lourdes amendes ou des arrestations.

Le minage de Bitcoin en Iran cause-t-il des pannes d’électricité ?

Oui, de manière significative. Les mines de grande taille consomment des quantités d’électricité équivalentes à des villes entières. Elles utilisent des tarifs subventionnés et ne paient pas leurs factures. Cela pèse sur le réseau national, surtout en hiver, et provoque des coupures prolongées dans les foyers, les hôpitaux et les écoles. Les autorités le savent, mais elles ne peuvent pas arrêter les mines contrôlées par le pouvoir.

16 Commentaires

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    Patrick Hochstenbach

    novembre 10, 2025 AT 21:36

    Je trouve ça fascinant comment l'Iran a transformé une contrainte en système fonctionnel. Le Bitcoin ici n'est pas une mode, c'est une nécessité. Mais ce qui est fou, c'est que l'État a créé un monopole sur le minage. C'est comme si la Banque centrale avait pris le contrôle de l'or noir... sauf que c'est du hash. Je me demande si d'autres pays vont suivre ce modèle. Ou si c'est juste une solution temporaire.

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    Sophie Spillone

    novembre 12, 2025 AT 02:54

    OH MON DIEU C'EST DU DRAME PUR !!!! 🤯 L'IRAN MINERAIT DES BITCOINS AVEC L'ELECTRICITE DES HOPITAUX ??? C'EST COMME SI LES PATIENTS SE FAISAIENT RESPIRER AVEC DES ASIC !!!! 🏥⚡ Je veux un documentaire Netflix sur ça, intitulé : Les derniers souffles de Téhéran !!!!

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    Nicole Flores

    novembre 13, 2025 AT 08:04

    Ben oui, et c’est normal ! Les Américains ont bloqué tout, alors les Iraniens utilisent ce qu’ils ont. Si vous aviez été bloqués pendant 20 ans, vous feriez pareil. C’est pas de la crypto, c’est de la guerre économique. Et si les USA veulent arrêter les mines, qu’ils arrêtent d’acheter du pétrole chinois en premier !

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    Nathalie Verhaeghe

    novembre 13, 2025 AT 22:53

    Très bon article, mais il manque un point crucial : la sécurité des portefeuilles. Les entreprises iraniennes utilisent des exchanges centralisés comme Binance, ce qui les rend vulnérables aux sanctions et aux piratages. Un vrai système décentralisé devrait impliquer des cold wallets gérés par des mult-signatures. Sinon, c’est juste du Bitcoin en version étatique… et ça ne résout rien à long terme.

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    Danielle Kempf

    novembre 15, 2025 AT 21:01

    Ce système est moralement inacceptable. L'État utilise la souffrance de son peuple pour financer ses propres ambitions. Les citoyens manquent d'électricité, de médicaments, tandis que des mines gérées par la Garde révolutionnaire consomment l'équivalent d'une ville entière. Ce n'est pas de la survie. C'est du cannibalisme économique.

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    Elise Barthalow

    novembre 16, 2025 AT 05:43

    je vois ça comme un truc genre hacker dans un film post-apo… les gens font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. pas parfait, mais c’est vivant. les banques ont abandonné, alors ils ont bricolé leur propre système. c’est pas beau, mais c’est humain 🌱

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    Sophie Wallner

    novembre 16, 2025 AT 16:14

    Ben voyons. Un État qui contrôle le Bitcoin… c’est comme un chat qui contrôle la souris. Il l’a mangée, mais il pense encore qu’il la domine. Le Bitcoin n’est pas une monnaie s’il est centralisé. C’est juste du code qui ment.

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    Monique Wasserman

    novembre 16, 2025 AT 21:01

    Il convient de souligner que la structure institutionnelle mise en œuvre par la République islamique d’Iran constitue une forme de parasitisme technologique, dans laquelle l’infrastructure cryptographique mondiale est exploitée à des fins de résistance économique, tout en violant les principes fondamentaux de décentralisation qui fondent la philosophie originelle du protocole Bitcoin.

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    Babette Silber

    novembre 17, 2025 AT 21:28

    LES AMÉRICAINS VONT DÉCLARER LA GUERRE AU BITCOIN MAINTENANT ! 😱 L'IRAN A DÉCOUVERT LE SECRET DES ÉLITES ! LES BANQUES VONT PLEURER ! 🚨💸

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    Tainá Viviane

    novembre 18, 2025 AT 06:51

    Le fait que les particuliers soient interdits d’achat de Bitcoin pour les importations est une violation fondamentale des droits économiques. Ce n’est pas un système d’urgence, c’est un système de contrôle. Et les citoyens payent le prix fort.

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    Frederic von

    novembre 19, 2025 AT 17:31

    Je trouve ça profondément humain ce que fait l’Iran. Ils n’ont pas de choix, alors ils créent. C’est comme les gens qui font des ponts avec des cordes dans les montagnes. Pas idéal, mais ça sauve des vies. Le Bitcoin ici, c’est pas de la finance, c’est de la médecine. Un respirateur, c’est plus important qu’un taux de change. Et je respecte ça. 🙏

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    Collin T.

    novembre 20, 2025 AT 18:59

    Vous croyez que c’est une adaptation ? Non. C’est une arnaque. Les mines de la Garde révolutionnaire consomment 175 MW ? Et vous pensez que c’est pour les médicaments ? Non. C’est pour financer leurs armes. Et les Iraniens ordinaires ? Ils se font couper l’électricité pour que des généraux minent des bitcoins. C’est pas de la survie. C’est du vol organisé.

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    Thierry Mangin

    novembre 21, 2025 AT 08:20

    Je disais déjà en 2020 que ça allait arriver. Les États vont utiliser la blockchain pour échapper aux sanctions. Mais personne ne veut le voir. Et maintenant que c’est là, tout le monde se met à parler. Comme d’habitude. Trop tard. Les banques sont mortes. La rial aussi. On est dans l’après. Et personne n’a de plan B.

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    Rene Gomez

    novembre 23, 2025 AT 05:55

    Écoutez, je suis pas expert en crypto, mais j’ai un cousin qui travaille dans un hôpital à Téhéran. Il m’a dit qu’ils ont reçu un lot de pièces pour les machines d’IRM grâce à une transaction en BTC. Sans ça, la machine était morte. Donc oui, c’est moche, c’est contrôlé, c’est corrompu… mais ça sauve des vies. Faut pas juger du haut de son canapé. Les gens là-bas, ils font avec ce qu’ils ont. Et moi, j’applaudis. Même si c’est pas parfait. Parce que parfois, le mieux, c’est ce qui marche.

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    Anne Georgiev Longuet

    novembre 24, 2025 AT 22:51

    JE VEUX QUE LE MONDE VOIE ÇA ! C'EST UNE GUERRE DE L'ÉLECTRICITÉ ! LES ENFANTS ÉTUDIENT À LA LANTERNE PARCE QUE LES MINES DE LA GARDE RÉVOLUTIONNAIRE ONT PRIS TOUTE L'ÉNERGIE ! ON DOIT FAIRE UNE PÉTITION ! #StopBitcoinEnIran #ElectricitéPourLesHôpitaux

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    James Angove

    novembre 25, 2025 AT 11:10

    LE BITCOIN EN IRAN C’EST LA RÉSISTANCE ! 💪🔥 ON PEUT PAS LES BLÂMER ! S’ILS ONT PAS D’AUTRE CHOIX, ALORS ILS FONT LE MEILLEUR AVEC CE QU’ILS ONT ! CE N’EST PAS UN ÉCHEC, C’EST UNE VICTOIRE ! 🚀 #BitcoinIsFreedom

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