Calculateur d'importation en Bitcoin pour l'Iran
Calculateur d'importation en Bitcoin
Entrez le montant en Bitcoin que vous souhaitez utiliser pour une importation en Iran. Le calculateur est basé sur les données réelles de l'article et vous montrera la valeur en dollars américains, l'énergie nécessaire pour miner ce Bitcoin, et l'impact potentiel sur l'électricité nationale.
Valeur en dollars
Énergie nécessaire
Selon les données de l'article, chaque Bitcoin miné en Iran coûte moins de 2 cents en électricité. Avec le montant que vous avez entré, cela représenterait l'équivalent d'approvisionnement électrique pour foyers iraniens.
Note: En 2024, l'Iran a consommé plus de 4,18 milliards de dollars en crypto-monnaies pour ses importations. Les mines consomment une quantité équivalente à celle d'une petite ville (175 mégawatts), ce qui entraîne des coupures électriques quotidiennes dans les grandes villes.
Comment Bitcoin permet aux importations en Iran malgré les sanctions
En 2025, l’Iran est l’un des rares pays au monde où les entreprises peuvent légalement acheter des biens à l’étranger en utilisant du Bitcoin. Pas par choix, mais par nécessité. Les sanctions internationales ont coupé le pays des systèmes bancaires traditionnels. Les transferts en dollars sont bloqués. Les cartes de crédit ne fonctionnent plus. Les banques occidentales refusent tout lien avec les entreprises iraniennes. Alors, que font les importateurs ? Ils tournent vers le Bitcoin.
Le gouvernement iranien n’a pas choisi le Bitcoin parce qu’il croit en la décentralisation. Il l’a adopté parce qu’il n’a pas le choix. Depuis 2020, les autorités ont mis en place un système rigide, mais efficace : les mines de Bitcoin sont autorisées, les paiements internes sont interdits, et les crypto-monnaies ne peuvent être utilisées que pour les transactions d’importation. C’est une règle simple : tu mines, tu vends tes bitcoins à l’État, et l’État te donne les devises pour acheter des machines, des médicaments ou des pièces détachées à l’étranger.
Un système contrôlé par l’État
La Banque centrale d’Iran (CBI) est le seul intermédiaire autorisé. Toute crypto qui quitte le pays doit passer par elle. Les mines doivent être enregistrées, supervisées, et elles doivent vendre leurs bitcoins à des entités étatiques. Les particuliers ne peuvent pas acheter de Bitcoin pour importer eux-mêmes. Ce n’est pas une révolution financière : c’est une opération d’État.
Les mines sont concentrées dans des zones industrielles, souvent contrôlées par des groupes liés à la Garde révolutionnaire. Un site à Rafsanjan, dans la province de Kerman, consomme 175 mégawatts d’électricité - autant qu’une petite ville. L’électricité est subventionnée, presque gratuite. Les entreprises privées ne peuvent pas accéder à ces tarifs. Seuls les acteurs proches du pouvoir le peuvent.
Le ministère de l’Énergie attribue les quotas d’électricité. La police cybernétique (FATA) surveille les transferts. Les mines doivent enregistrer chaque bitcoin sortant. Il n’y a pas de cryptomonnaie libre ici. Il y a seulement une cryptomonnaie contrôlée.
Les chiffres qui parlent
En 2024, plus de 4,18 milliards de dollars de crypto-monnaies ont quitté l’Iran. C’est une hausse de 70 % par rapport à l’année précédente. Le pays produit près de 5 % de tous les nouveaux bitcoins mondiaux. Il y a plus de 10 000 mines officielles en activité. Près de 90 échanges sont autorisés, mais seulement pour les transactions d’importation.
Les entreprises iraniennes ont utilisé Binance pour effectuer plus de 8 milliards de dollars de transactions depuis 2018. C’est un chiffre énorme, surtout quand on sait que les banques traditionnelles les ont exclus du système. Ces transactions ne sont pas des opérations clandestines : elles sont encadrées par un cadre légal qui n’existe nulle part ailleurs.
En août 2023, l’Iran a effectué sa première importation officielle en crypto : 10 millions de dollars de matériel médical achetés à l’étranger, payés en Bitcoin. Ce n’était pas un test. C’était une déclaration. L’Iran ne veut plus dépendre du dollar. Il veut construire son propre système.
Le coût caché : l’électricité
Chaque bitcoin miné en Iran coûte moins de 2 cents en électricité. C’est l’un des tarifs les plus bas du monde. Mais ce n’est pas un avantage pour les citoyens. C’est un vol.
Les centrales électriques sont surchargées. Les coupures de courant sont quotidiennes dans les grandes villes. Les hôpitaux fonctionnent à l’énergie de secours. Les usines ferment. Les familles passent des jours sans lumière.
Des investigations montrent que les mines de la Garde révolutionnaire et des fondations religieuses comme Astan Quds Razavi consomment des quantités d’électricité qui ne sont pas comptabilisées. Elles ne paient pas. Elles ne sont pas inspectées. Elles ont des générateurs dédiés. Elles ont des gardes armés. Ce n’est pas une entreprise. C’est un cartel.
En 2021, le gouvernement a arrêté des mineurs illégaux qui utilisaient l’électricité résidentielle subventionnée. C’était un signal : l’État ne veut pas que les citoyens minent. Il veut tout contrôler. Les mineurs privés sont punis. Les mineurs de l’État sont protégés.
Le commerce avec les pays sanctionnés
L’Iran n’utilise pas le Bitcoin pour acheter des iPhones ou des voitures allemandes. Il l’utilise pour acheter ce dont il a besoin pour survivre : des pièces pour les avions, des médicaments, des équipements médicaux, des composants pour les centrales nucléaires.
Et il échange ce Bitcoin contre d’autres pays aussi isolés. La Russie est le principal partenaire. Un accord bilatéral sur les crypto-monnaies a été signé en 2018. Depuis, les échanges entre les deux pays se font en Bitcoin, en Ethereum, ou en monnaies numériques nationales. La Chine, la Turquie et l’Inde sont aussi de plus en plus impliquées.
Les contrats intelligents sont utilisés pour éviter les intermédiaires. Les transactions sont enregistrées sur la blockchain. Les sanctions ne peuvent pas les bloquer. Les banques ne peuvent pas les surveiller. C’est un système invisible pour les États-Unis et l’Union européenne.
Les limites du système
Le Bitcoin ne résout pas tout. Il ne rend pas l’Iran riche. Il ne remplace pas les banques. Il ne stabilise pas la rial. Il ne fait que détourner les sanctions.
Le prix du Bitcoin est volatile. Une entreprise peut acheter une machine en Bitcoin, et en deux semaines, la valeur de cette crypto chute de 30 %. L’État ne garantit pas les taux de change. Les entreprises doivent absorber les pertes.
La technologie est complexe. Beaucoup de petites entreprises n’ont pas les compétences pour gérer des portefeuilles sécurisés. Les hackers ciblent les échanges. Les erreurs de clés privées coûtent cher.
Et puis, il y a la pression internationale. Les États-Unis ont sanctionné plusieurs échanges iraniens. Ils ont pressé les fournisseurs de matériel minier (comme les fabricants chinois d’ASIC) de ne plus vendre à l’Iran. Les sanctions sont plus dures chaque année.
Quel avenir pour le Bitcoin en Iran ?
En 2025, le système fonctionne. Mais il est fragile. Il dépend de l’électricité, de la stabilité politique, et de la capacité à contourner les sanctions technologiques. Si l’Iran perd son accès aux composants électroniques, ou si les tarifs d’électricité augmentent, le modèle s’effondre.
Le gouvernement le sait. Il investit dans des centres de recherche sur les monnaies numériques nationales. Il explore des solutions hybrides : des crypto-monnaies contrôlées par l’État, des versions locales du Bitcoin. Il veut contrôler la technologie, pas seulement l’utiliser.
Le Bitcoin en Iran n’est pas une révolution. C’est une adaptation. Une réponse pragmatique à un blocus. Il ne change pas le système financier mondial. Il le contournait. Et tant que les sanctions resteront, ce système restera en place.
Les Iraniens ne se servent pas du Bitcoin pour devenir riches. Ils l’utilisent pour survivre. Pour acheter un respirateur. Pour réparer un train. Pour garder leur usine en marche. Ce n’est pas du financement. C’est de la survie.
Pourquoi l’Iran autorise-t-il le minage de Bitcoin mais interdit-il les paiements en crypto ?
L’Iran autorise le minage parce qu’il peut contrôler la production et vendre les bitcoins à l’État pour financer les importations. Il interdit les paiements internes pour éviter la fuite de capitaux, la dévaluation de la rial et la perte de contrôle sur la monnaie. Le système est conçu pour que le Bitcoin serve uniquement les objectifs économiques de l’État, pas les citoyens.
Le Bitcoin permet-il vraiment de contourner les sanctions occidentales ?
Oui, mais de manière limitée. Les transactions en Bitcoin ne passent pas par SWIFT ou les banques occidentales, donc elles sont plus difficiles à bloquer. Cependant, les échanges comme Binance peuvent être sanctionnés, et les fournisseurs étrangers refusent souvent les paiements en crypto pour éviter les représailles. Le Bitcoin contourne les banques, mais pas toujours les entreprises.
Qui contrôle les mines de Bitcoin en Iran ?
Les mines les plus grandes sont contrôlées par la Garde révolutionnaire, des fondations religieuses proches du pouvoir, ou des entreprises liées à l’État. Les mines privées existent, mais elles sont surveillées, taxées, et souvent forcées de vendre leurs bitcoins à l’État. Le pouvoir est concentré dans les mains de ceux qui ont accès à l’électricité bon marché et à la protection politique.
Les citoyens iraniens peuvent-ils utiliser le Bitcoin pour acheter à l’étranger ?
Non. Les particuliers ne peuvent pas acheter de Bitcoin pour des importations personnelles. Le système est réservé aux entreprises autorisées par l’État. Les citoyens ne peuvent pas contourner les règles. Même si certains le font illégalement, ils risquent de lourdes amendes ou des arrestations.
Le minage de Bitcoin en Iran cause-t-il des pannes d’électricité ?
Oui, de manière significative. Les mines de grande taille consomment des quantités d’électricité équivalentes à des villes entières. Elles utilisent des tarifs subventionnés et ne paient pas leurs factures. Cela pèse sur le réseau national, surtout en hiver, et provoque des coupures prolongées dans les foyers, les hôpitaux et les écoles. Les autorités le savent, mais elles ne peuvent pas arrêter les mines contrôlées par le pouvoir.