Qu'est-ce que la cryptomonnaie Last Survivor (LSC) ?
Mary Rhoton 14 novembre 2025 0

Vérificateur de Projet Crypto

Si vous avez entendu parler de Last Survivor (LSC), vous avez probablement vu des prix affichés à 0,000003 $ sur Coinbase ou 0,00000298 $ sur Phemex. Cela peut sembler attrayant : un token à quelques millionièmes de dollar, avec un financement de 3,12 millions de dollars. Mais derrière ce chiffre séduisant, il y a bien plus de questions que de réponses.

Un token sans projet visible

Last Survivor (LSC) est un token qui existe sur les échanges, mais pas dans la réalité. Aucun site officiel, aucun whitepaper, aucune documentation technique. Pas de lien vers un contrat intelligent vérifiable sur Etherscan ou BscScan. Pas de code sur GitHub. Pas de mention d’une équipe derrière le projet. Pour un projet de cryptomonnaie, ces éléments sont la base. Sans eux, vous n’achetez pas une technologie - vous achetez un pari sur un nom.

Le nom « Last Survivor » évoque un jeu, un univers de survie, peut-être un metaverse. Mais aucune application, aucun jeu, aucune plateforme n’existe sous ce nom sur Steam, Google Play ou l’App Store. Il n’y a pas de communauté active sur Reddit, Twitter ou Telegram. Les réseaux sociaux sont vides. Les forums de crypto ne mentionnent pas ce token. Aucun développeur n’a posté une mise à jour. C’est un token sans projet, sans usage, sans avenir apparent.

Des chiffres qui ne tiennent pas debout

Les sites comme ICO Drops affirment que LSC a levé 3,12 millions de dollars en cinq rondes de financement. C’est un chiffre impressionnant - jusqu’à ce que vous regardiez de plus près. Aucune source ne dit à qui a été versé cet argent, quand, ou pour quoi. Les rondes incluent un IDO (Initial DEX Offering) et trois autres non précisées. Mais aucune donnée sur les investisseurs, les prix d’achat, les délais de déblocage (vesting), ou la répartition des fonds.

Et même si cette somme est réelle, elle ne garantit rien. Dans les projets de crypto sérieux, 40 à 60 % des fonds vont au développement technique. Ici, on ne sait pas si un seul développeur a été embauché. Les projets de jeu ou de metaverse nécessitent des équipes de 5 à 10 personnes pendant au moins un an. Avec 3,12 millions de dollars, une équipe raisonnable pourrait survivre 12 à 18 mois - mais seulement si les fonds sont bien gérés. Sans transparence, il est impossible de savoir si l’argent a été utilisé, dilapidé, ou volé.

Un prix qui n’a aucun sens

Le prix de LSC varie entre 0,00000298 $ et 0,00000392 $ selon les échanges. Ce n’est pas une erreur de calcul - c’est une caractéristique des micro-cap. À ce niveau de prix, les mouvements de 5 % ne signifient rien. Un gain de 4,77 % sur Coinbase, par exemple, équivaut à une hausse de 0,000000185 $ - une variation statistiquement insignifiante, comme si vous achetiez un paquet de chewing-gum et que son prix passait de 0,50 $ à 0,502 $.

Et ce qui est encore plus inquiétant : Coinbase affirme que LSC est négocié sur six marchés actifs… mais avec un volume de 0 $ sur 24 heures. C’est impossible. Si quelqu’un achète ou vend même un seul token, le volume ne peut pas être zéro. Soit les données sont erronées, soit il n’y a aucune activité réelle. Dans les deux cas, c’est un signal d’alerte. Les échanges suppriment les tokens avec un volume nul. Ce n’est qu’une question de temps avant que LSC soit retiré de Coinbase.

Un investisseur isolé entouré de faux signaux de succès, tandis que des chats Telegram vides et des dépôts GitHub abandonnés s'étendent à l'horizon.

Une liquidité inexistante

Les marchés actifs ne signifient rien sans liquidité. Pour acheter ou vendre un token, il faut que quelqu’un soit prêt à le vendre ou à l’acheter à un prix donné. Sur LSC, les ordres d’achat et de vente sont presque inexistants. Les pools de liquidité sur les DEX sont trop petits pour être mesurés - probablement inférieurs à 10 000 $. Cela signifie que si vous achetez 10 000 tokens, vous risquez de faire exploser le prix. Si vous essayez de vendre, vous ne trouverez personne. C’est ce qu’on appelle un « marché fantôme ».

Les tokens avec une telle faible liquidité sont des cibles parfaites pour les « pumps and dumps ». Un petit groupe peut acheter massivement, faire monter le prix en quelques minutes, puis vendre en masse, laissant les derniers acheteurs avec des tokens inutilisables. Ce scénario est arrivé des centaines de fois à des tokens avec des prix sous 0,00001 $.

Un token sans avenir

La plupart des tokens qui réussissent ont une utilité claire : ils servent à payer des frais, à voter, à accéder à un service, ou à récompenser les utilisateurs. LSC n’a aucun usage. Il n’est pas utilisé sur une blockchain spécifique (Ethereum ? BNB Chain ? Solana ?). Il n’est pas lié à un protocole DeFi. Il ne permet pas de staking, ni de farming, ni de brûlage. Il n’a pas de tokenomics définie. Il est simplement là - un numéro sur un écran.

Les projets qui survivent à long terme ont des équipes visibles, des mises à jour régulières, et des communautés engagées. LSC n’a rien de tout cela. Aucun développeur n’a committé du code sur GitHub depuis des mois. Aucun message sur les réseaux sociaux. Aucun article de presse. Aucune interview. Aucune conférence. C’est un projet mort - ou en sommeil profond. Et dans les crypto, les projets inactifs meurent vite.

Un cimetière de jetons morts avec une stèle 'LSC - 2023', un influenceur s'enfuit avec de l'argent, sous un ciel lunaire sombre.

Est-ce un scam ?

Il n’y a pas de preuve directe que Last Survivor soit une arnaque. Mais il y a toutes les caractéristiques d’un projet à risque extrême : financement non vérifié, absence totale de transparence, volume nul, prix irréaliste, pas d’équipe, pas de communauté, pas d’usage. Ce n’est pas un projet technologique - c’est une spéculation pure, basée sur le bruit et le hasard.

Les analystes de CoinTelegraph appellent ce type de projet un « zombie project » : financé, mais inactive. 78 % de ces projets disparaissent dans les 12 mois. La plupart des tokens micro-cap avec des prix sous 0,00001 $ perdent 90 % de leur valeur en moins d’un an. Ce n’est pas une erreur - c’est la règle.

Que faire si vous avez déjà LSC ?

Si vous détenez des tokens LSC, voici ce que vous devez faire :

  • Ne mettez pas plus d’argent dedans. C’est un trou sans fond.
  • Ne croyez pas aux « prochaines annonces ». Il n’y a rien à annoncer.
  • Ne suivez pas les « influencers » qui parlent de LSC. Ils sont payés pour promouvoir.
  • Si vous pouvez vendre, vendez. Même à un prix très bas. Mieux vaut perdre 90 % que 100 %.
  • Ne gardez pas ce token dans un portefeuille que vous utilisez pour d’autres actifs. Il pourrait être corrompu ou piraté.

Conclusion : Ne faites pas confiance à un nom

Last Survivor (LSC) n’est pas une cryptomonnaie. C’est un symbole vide. Un numéro sur un écran. Un nom qui attire les gens en leur faisant croire qu’il y a un projet derrière. Il n’y en a pas.

Les vraies cryptomonnaies ont des équipes, des codes, des utilisateurs, et des preuves. LSC n’a rien de tout cela. Même si vous avez entendu dire qu’il a levé 3,12 millions de dollars, ce chiffre ne vaut rien sans transparence. Le financement n’est pas un gage de succès - c’est juste un départ. Et ici, il n’y a même pas de départ réel.

Ne confondez pas un prix bas avec une opportunité. Parfois, un prix bas signifie juste que tout le monde a déjà abandonné.

Last Survivor (LSC) est-il un projet légitime ?

Non, Last Survivor (LSC) n’est pas un projet légitime au sens technique ou communautaire du terme. Il manque les éléments fondamentaux : whitepaper, équipe identifiable, code source vérifiable, utilité réelle, communauté active, et transparence sur l’utilisation des fonds. Même si des fonds ont été levés, l’absence totale de preuves de développement rend le projet hautement risqué et probablement inactif.

Pourquoi le prix de LSC varie-t-il tant entre les échanges ?

Les variations de prix entre Phemex, Coinbase et d’autres plateformes viennent du manque de liquidité. Avec un volume de trading de 0 $, les prix sont déterminés par quelques ordres isolés, souvent créés artificiellement. Il n’y a pas de marché réel, donc pas de prix juste. Ce n’est pas une erreur technique - c’est le signe qu’il n’y a aucune activité sérieuse.

LSC est-il listé sur Coinbase : est-ce une preuve de sécurité ?

La présence sur Coinbase ne garantit pas la légitimité d’un projet. Coinbase liste des tokens à faible risque réglementaire, mais pas nécessairement à faible risque d’investissement. Le fait que LSC soit listé ne signifie pas qu’il fonctionne. Le volume de 0 $ sur Coinbase est une preuve que personne ne le négocie activement - ce qui va à l’encontre de leur propre politique de maintien des actifs.

Est-ce que LSC peut devenir un jour une cryptomonnaie utile ?

Il est possible, mais extrêmement peu probable. Pour que LSC devienne utile, il faudrait qu’une équipe se forme, développe un produit réel, publie un whitepaper, crée une communauté, et relance le projet de zéro. Aucun signe de cela n’existe depuis des mois. Les projets qui meurent comme celui-ci ne reviennent jamais.

Comment savoir si un token est un scam ?

Un token est suspect s’il manque : 1) un site web avec des informations claires, 2) un whitepaper technique, 3) une équipe avec des profils vérifiables, 4) un code source sur GitHub, 5) une communauté active, 6) un usage réel. Si trois de ces éléments sont absents, c’est un avertissement. Si cinq ou six sont manquants - comme pour LSC - c’est un signal rouge fort.