Quelles plateformes de crypto sont interdites au Nigeria en 2025 ?
Mary Rhoton 22 mars 2025 11

Vérificateur de licence SEC pour les plateformes crypto au Nigeria

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Le Nigeria n’interdit plus les échanges de crypto, mais il en interdit certains

Beaucoup pensent que le Nigeria a interdit les crypto-monnaies. Ce n’est plus vrai. En 2025, le pays n’a pas banni les plateformes de trading de crypto. Il a simplement décidé que seules les plateformes autorisées peuvent opérer légalement. Les autres sont bloquées, sanctionnées, ou rendues inaccessibles par les autorités. Ce n’est pas une interdiction totale. C’est un contrôle strict.

Avant 2025, la Banque centrale du Nigeria (CBN) avait interdit aux banques de traiter avec les échanges de crypto. En 2021, les utilisateurs ne pouvaient pas déposer de naira sur Binance ou d’autres plateformes. En 2023, cette interdiction a été levée. Et en mars 2025, le président Bola Ahmed Tinubu a signé la Investments and Securities Act (ISA 2025), une loi qui a changé complètement la donne. Désormais, tout échange de crypto doit être licencié par la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria pour fonctionner légalement.

Les échanges interdits ? Ceux qui n’ont pas de licence

Il n’existe pas de liste officielle des « échanges interdits ». Mais il y a une règle simple : si une plateforme n’a pas de licence SEC, elle est interdite d’opérer au Nigeria. Cela inclut tous les grands échanges internationaux qui n’ont pas demandé ou obtenu l’autorisation. Binance, par exemple, n’est pas officiellement « bannie ». Mais elle ne peut plus accepter de dépôts ou retraits en naira. Son site est bloqué par les fournisseurs d’accès internet. Les utilisateurs peuvent toujours accéder à leur compte via un VPN, mais ils ne peuvent plus trader directement avec la monnaie locale.

Les plateformes comme Kraken, Coinbase, KuCoin, et Bybit ne sont pas licenciées au Nigeria. Elles ne sont pas sur la liste de la SEC. Donc, bien qu’elles ne soient pas « interdites » par un décret, leur activité commerciale au Nigeria est illégale. Si elles veulent continuer à servir les Nigérians, elles doivent se soumettre à la loi. Pour l’instant, aucune d’entre elles ne l’a fait.

Les seuls échanges autorisés : Quidax et Busha

En 2024, deux plateformes nigérianes ont reçu la première licence de la SEC : Quidax et Busha. Ce sont les seuls échanges de crypto qui peuvent légalement accepter des dépôts en naira, offrir des paires de trading avec la monnaie locale, et proposer des services de retrait en naira à leurs clients.

Elles ont dû répondre à des exigences très strictes : vérification KYC (Know Your Customer) pour chaque utilisateur, systèmes anti-blanchiment (AML), surveillance en temps réel des transactions, et enregistrement complet de tous les mouvements d’actifs. Elles doivent aussi fournir des rapports mensuels à la SEC et à la NFIU (Unité nationale de renseignement financier). Ces exigences rendent la licence coûteuse et difficile à obtenir - ce qui explique pourquoi seules deux plateformes l’ont jusqu’à présent.

Les utilisateurs qui veulent trader en toute légalité utilisent désormais Quidax ou Busha. Les avis sur les forums montrent une amélioration des services : réponses plus rapides au support, procédures de retrait plus claires, et une meilleure protection contre les fraudes. Ces plateformes sont devenues des modèles pour d’autres pays africains qui veulent réguler les crypto.

Binance et d'autres plateformes refusées par un lion SEC, tandis que Quidax et Busha sont célébrés sur scène.

Binance : pas interdite, mais bloquée

Binance est le cas le plus connu. En février 2024, elle a arrêté les transactions en naira sur sa plateforme P2P. Le gouvernement a demandé aux opérateurs télécoms de bloquer son site web. Depuis, les Nigérians ne peuvent pas accéder à binance.com sans VPN. Mais ce n’est pas une interdiction totale. Les comptes existants fonctionnent toujours. Les utilisateurs peuvent toujours envoyer et recevoir des crypto (BTC, ETH, USDT) vers d’autres portefeuilles. Ils peuvent même faire du trading crypto contre crypto.

La différence ? Ils ne peuvent plus acheter de Bitcoin avec des nairas. Ils ne peuvent plus retirer leur argent en monnaie locale. Pour la majorité des utilisateurs, cela rend la plateforme inutilisable pour les besoins quotidiens. Beaucoup ont donc migré vers Quidax ou Busha. D’autres utilisent des VPN, mais cela les place dans une zone grise légale. La SEC ne poursuit pas les utilisateurs, mais elle peut sanctionner les plateformes qui leur permettent d’éviter les règles.

Les nouvelles lois qui renforcent le contrôle

En juin 2025, le Nigeria a adopté la Nigeria Tax Administration Act (NTAA 2025), qui entrera en vigueur en 2026. Cette loi impose des obligations fiscales strictes aux échanges de crypto. Dès le premier mois de non-conformité, une amende de 10 millions de nairas (environ 6 700 $) est appliquée. Puis 1 million de nairas (670 $) par mois supplémentaire. Les échanges doivent aussi retenir à la source des impôts sur les gains des utilisateurs.

La SEC a aussi le pouvoir de suspendre ou révoquer une licence à tout moment. Si un échange ne respecte pas les normes AML, ou si des fraudes sont détectées, il peut être fermé du jour au lendemain. Les autorités peuvent aussi demander des données aux fournisseurs d’accès internet pour traquer les activités illégales. Cela inclut les adresses IP, les historiques de navigation, et les transactions liées aux portefeuilles.

Les plateformes en attente de licence

Plusieurs autres plateformes ont déposé leur demande de licence en 2025. Ce sont pour la plupart des entreprises locales ou des filiales de grands acteurs internationaux. On parle de Luno, Bitmama, and Paxful - mais aucune n’a encore reçu d’autorisation. La SEC traite les demandes avec soin. Le processus prend entre 6 et 12 mois. Il faut prouver que l’entreprise a une équipe technique solide, un système de sécurité robuste, et une politique claire de lutte contre le blanchiment.

Les petits échanges ou les plateformes décentralisées (DeFi) ne sont pas encore concernées par la loi. Mais la SEC a annoncé qu’elle prépare des règles spécifiques pour les protocoles DeFi et les stablecoins. Ce sera probablement le prochain chapitre de la régulation.

Une famille nigériane : un jeune utilise un VPN pour Binance, sa grand-mère trade en toute sécurité avec Quidax.

Les conséquences pour les utilisateurs

Les Nigérians ont envoyé 92,1 milliards de dollars en crypto entre juillet 2024 et juin 2025 - le plus grand flux du continent. Cela montre que les gens ne vont pas arrêter d’utiliser les crypto. Ils vont juste changer de plateforme. Ceux qui veulent la sécurité et la transparence utilisent Quidax ou Busha. Ceux qui veulent plus de choix utilisent des VPN pour accéder à Binance ou Kraken. Mais ils le font en connaissance de cause : ils ne bénéficient d’aucune protection légale.

Les fraudes ont diminué sur les plateformes licenciées. Les escroqueries en ligne, comme les fausses opportunités d’investissement ou les « Ponzi schemes », sont maintenant plus faciles à traquer. La SEC collabore avec la EFCC (Commission nationale de lutte contre la criminalité économique) pour identifier les comptes suspects. Les utilisateurs qui signalent une fraude sur Quidax ou Busha ont maintenant un processus clair pour récupérer leur argent - ce qui n’était pas le cas avant.

Le futur de la crypto au Nigeria

Le Nigeria n’est plus un pays où la crypto est interdite. C’est un pays où la crypto est régulée. Et cette régulation est parmi les plus avancées d’Afrique. Les échanges licenciés sont en croissance. Les investisseurs étrangers commencent à regarder le Nigeria comme un marché sérieux. Les banques, qui avaient peur de la crypto en 2021, collaborent maintenant avec Quidax et Busha pour offrir des services de conversion naira/crypto.

Le message est clair : si vous voulez utiliser une plateforme de crypto au Nigeria, choisissez une licence SEC. Sinon, vous prenez un risque. Pas seulement technique. Légal. Et ce risque, c’est la perte totale de vos fonds - sans recours.

Que faire en 2025 ?

  • Si vous voulez trader avec des nairas : utilisez Quidax ou Busha.
  • Si vous voulez trader entre crypto : vous pouvez utiliser Binance via un VPN, mais sans garantie légale.
  • Si vous voulez être en sécurité : ne gardez jamais vos fonds sur une plateforme non licenciée. Transférez-les dans un portefeuille personnel.
  • Si vous êtes un entrepreneur : demandez une licence SEC. Le processus est long, mais c’est la seule voie légale.

La crypto n’est pas interdite au Nigeria. Mais la liberté sans règles est finie. Le pays a choisi la sécurité. Et les utilisateurs doivent s’adapter.

Binance est-elle interdite au Nigeria en 2025 ?

Non, Binance n’est pas officiellement interdite, mais elle ne peut plus accepter de dépôts ou retraits en naira. Son site est bloqué par les fournisseurs d’accès internet. Les utilisateurs peuvent toujours accéder à leur compte via un VPN, mais uniquement pour des transactions crypto contre crypto. Toute activité en naira est interdite. Cela rend la plateforme inutilisable pour la majorité des utilisateurs locaux.

Quels échanges de crypto sont autorisés au Nigeria ?

Seuls deux échanges sont officiellement licenciés par la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria en 2025 : Quidax et Busha. Ce sont les seuls qui peuvent accepter des dépôts en naira, offrir des paires de trading avec la monnaie locale, et permettre des retraits en naira. Toute autre plateforme est considérée comme non autorisée et ne peut pas opérer légalement.

Pourquoi la SEC bloque-t-elle certaines plateformes ?

La SEC bloque les plateformes non licenciées pour protéger les consommateurs et lutter contre le blanchiment d’argent. Les plateformes non régulées n’ont pas de systèmes KYC ou AML, ce qui les rend vulnérables aux fraudes, au piratage et à l’escroquerie. En bloquant l’accès, les autorités forcent les utilisateurs à utiliser des plateformes sécurisées et traçables.

Puis-je utiliser un VPN pour accéder à Binance sans risque ?

Techniquement, oui. Mais légalement, non. Utiliser un VPN pour contourner les blocages n’est pas interdit en tant que tel, mais cela place les utilisateurs dans une zone grise. La SEC ne poursuit pas les particuliers, mais elle peut sanctionner les plateformes qui encouragent ce contournement. De plus, vous perdez toute protection légale : si vous êtes victime d’une fraude ou d’un piratage, vous n’aurez aucun recours.

Quand la loi NTAA 2025 entrera-t-elle en vigueur ?

La Nigeria Tax Administration Act (NTAA 2025) entrera en vigueur en 2026. Elle imposera des obligations fiscales strictes aux échanges de crypto : retenue à la source sur les gains, déclarations mensuelles, et amendes sévères pour non-conformité (10 millions de nairas le premier mois, puis 1 million par mois supplémentaire). Cela affectera directement les échanges licenciés, qui devront intégrer des systèmes de taxation dans leurs plateformes.

Les petits échanges peuvent-ils obtenir une licence SEC ?

Oui, mais c’est difficile. Le processus de licence exige des ressources techniques, juridiques et financières importantes : systèmes de sécurité, équipe KYC/AML, audits externes, et rapports réguliers. Les petits acteurs ont du mal à répondre à ces exigences. La SEC propose un programme de « sandbox » pour tester des projets innovants, mais il nécessite un investissement important. Pour l’instant, seules les grandes entreprises locales ont réussi à obtenir une licence.

Les NFT sont-ils concernés par la régulation ?

Seuls les NFT liés à des investissements financiers sont concernés. Si un NFT est vendu comme une part d’un projet, une entreprise ou un revenu futur, il est considéré comme un titre financier et doit être régulé. Les NFT artistiques ou collectibles, comme les œuvres d’art numériques, ne sont pas concernés. La SEC a clarifié que la régulation ne vise pas la création artistique, mais les produits financiers déguisés en NFT.

11 Commentaires

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    Adrien GAVILA

    novembre 13, 2025 AT 23:44
    Franchement, j'ai lu ce truc en 5 min et j'ai l'impression que la SEC joue au gendarme avec des moyens de 1998. KYC ? AML ? T'as vu le taux de corruption au Nigeria ? Personne ne vérifie rien. Les seuls qui ont la licence, c'est parce qu'ils ont des potes au ministère. Quidax et Busha ? C'est des filiales de Binance en sous-main, je vous le dis.
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    Arnaud Gawinowski

    novembre 14, 2025 AT 01:39
    C'est pas une régulation, c'est un coup d'État fiscal. Les gars qui ont des BTC sur Binance vont se faire détrousser par les impôts en 2026. Et personne ne leur dit que la SEC peut les traquer par leur IP. C'est de la surveillance de masse avec un sourire de fonctionnaire.
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    Andre Swanepoel

    novembre 14, 2025 AT 04:06
    Je trouve ça assez mature de la part du Nigeria. Beaucoup de pays en Afrique ont peur de la crypto, là ils ont choisi de la canaliser. Quidax et Busha, c'est pas parfait, mais au moins tu sais qui est derrière ton compte. J'ai un cousin à Lagos qui a perdu 3000$ sur un échange non licencié l'année dernière. Il a pleuré pendant une semaine. Maintenant il utilise Quidax. Il dit que les retraits prennent 2h au lieu de 5 min, mais au moins il peut dormir la nuit.
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    Mehdi Alba

    novembre 14, 2025 AT 09:23
    🚨 ALERT 🚨 La SEC n'est pas une autorité, c'est un outil du FMI. Regardez bien : Binance bloquée → les banques occidentales contrôlent les flux → les nairas deviennent dépendantes du dollar → puis on vous dit que la crypto c'est du piratage. C'est un plan pour vous rendre esclaves du système bancaire. Les VPN ? C'est votre dernière liberté. Ne les abandonnez pas. Et si vous avez des BTC, gardez-les en cold wallet. Personne ne vous protégera. Pas même la SEC. 😈
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    Djamila Mati

    novembre 15, 2025 AT 07:15
    Je trouve dommage que les médias francophones ne parlent jamais de ça. Le Nigeria est en train de créer un modèle pour toute l'Afrique. Pas de banque centrale qui veut tout contrôler, mais un cadre clair. Les gens ne veulent pas de la crypto comme un jeu. Ils veulent un moyen d'échapper à l'inflation. Quidax, c'est leur nouveau système bancaire. Et c'est beau.
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    Vianney Ramos Maldonado

    novembre 16, 2025 AT 12:12
    Il convient de souligner que la mise en œuvre de la ISA 2025 et de la NTAA 2025 constitue une avancée institutionnelle majeure, bien que potentiellement contraire aux principes de la liberté économique fondamentale reconnue par la Déclaration universelle des droits de l'homme. L'obligation de retenue à la source, en particulier, pourrait être qualifiée de mesure de confiscation indirecte, en violation des normes de l'OCDE en matière de fiscalité numérique. Il est impératif que les utilisateurs conservent des preuves de leurs transactions, et qu'ils consultent un conseiller juridique spécialisé en droit des actifs numériques avant toute opération.
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    Laurent Rouse

    novembre 16, 2025 AT 14:01
    J'ai vu ça sur un forum nigérian. Les gens disent que Quidax est un piège. Que les retraits sont bloqués pendant 72h pour "vérification". Que la SEC a des accès à leurs comptes. Que c'est un système de contrôle total. Et vous, vous les croyez ? Non. Vous les appelez "modèles". C'est ça la propagande. Ils veulent que vous payiez vos impôts, que vous vous fassiez piquer vos données, et que vous appeliez ça "sécurité". C'est du fascisme avec un logo de startup.
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    Philippe AURIENTIS

    novembre 16, 2025 AT 22:14
    Je suis d'accord avec Djamila. Le Nigeria fait ce que peu de pays africains ont osé faire : réguler sans interdire. J'ai testé Busha il y a deux mois. Le support est un peu lent, mais ils répondent. J'ai transféré 500$ en naira, c'est passé en 4h. Et j'ai reçu un email de confirmation avec un numéro de référence. C'est plus que ce que j'ai eu sur Binance en 3 ans. Ce n'est pas parfait, mais c'est plus fiable que le Wild West.
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    Denis Groffe

    novembre 18, 2025 AT 08:05
    La régulation c'est la mort de la crypto. Tu veux de la liberté ? Alors tu dois accepter le risque. Les gens qui utilisent Quidax sont des citoyens soumis. Ils veulent que quelqu'un leur dise ce qui est sûr. La crypto c'est pas un compte épargne. C'est une révolution. Et les révolutions ne se font pas avec des formulaires KYC et des rapports mensuels. La SEC est la police du futur. Et nous sommes les délinquants.
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    Jeremy Horn

    novembre 18, 2025 AT 14:00
    Je vais vous dire une chose que personne ne dit : les petites plateformes comme Bitmama ou Paxful ne peuvent pas obtenir la licence parce qu'elles sont trop petites, mais aussi parce que la SEC veut que le marché soit dominé par deux acteurs locaux. C'est du protectionnisme. C'est pas pour protéger les utilisateurs, c'est pour créer des champions nationaux. Et ça marche. Les Nigérians utilisent Quidax et Busha parce qu'ils n'ont pas le choix. Mais si vous êtes un expatrié avec un VPN, vous êtes dans une autre guerre. La vraie bataille, c'est entre la liberté et le contrôle. Et je crois que le Nigeria a choisi le contrôle. Pas parce qu'il est mauvais, mais parce qu'il est plus facile à gérer pour un État fragile.
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    jerome houix

    novembre 18, 2025 AT 17:00
    J'ai juste utilisé Busha hier pour convertir 200€ en USDT. C'était rapide, simple, et j'ai reçu un SMS de confirmation. Pas de problème. Je pense que la plupart des gens qui critiquent ça n'ont jamais essayé. La crypto, c'est pas que des HODLers. C'est aussi des gens qui veulent payer leurs factures sans se faire arnaquer. Et là, ça marche.

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